Les vies que nous changeons.

En plus d’avoir été agressées sexuellement, de nombreuses personnes victimes ont aussi vécu d’autres formes de traumatismes, y compris la maltraitance physique ou psychologique, la violence conjugale et l’exploitation sexuelle.

Les personnes victimes accompagnées – quels que soient leur âge et leur genre – présentent divers troubles de santé mentale, tels que des symptômes dépressifs ou anxieux, des symptômes d’état de stress post-traumatiques ou des enjeux d’attachement.

Portraits d’enfants :
Voici l’histoire de trois enfants qui ont brisé le silence.

Portraits d’enfants :
Voici l’histoire de trois enfants
qui ont brisé le silence.

Jacob a été abusé sexuellement par son père.

Sa mère le savait, mais fermait les yeux. Cette trahison a laissé de nombreuses cicatrices sur son cœur d’enfant.

Vivant aujourd’hui en famille d’accueil, Jacob a dû faire preuve de beaucoup d’adaptation et de courage. Dépression et anxiété ont été son quotidien pendant plusieurs mois.

Bien que soulagé que les abus aient cessé, il s’est aussi senti responsable de l’éclatement de sa famille et de l’emprisonnement de son père.

Petit à petit, Jacob traverse cette tempête et reprend le contrôle de sa vie.

Il a beaucoup cheminé depuis le début de son suivi.

Aujourd’hui, Jacob n’a plus d’idées noires et apprend, peu à peu, à se défaire de sa culpabilité et à vivre sa vie d’enfant.

Chloé débutait sa première année lorsqu’elle a été agressée par deux garçons de neuf ans dans la cour d’école.

Blessée physiquement et menacée d’être attaquée au couteau si elle parlait, la fillette a été terrifiée pendant les mois suivant l’événement.

Cauchemars, crises de larmes, incapacité à se déshabiller pour se laver, peur de la cour d’école et traumatisme des parents désemparés ont fait l’objet d’un patient travail de thérapie.

Le système scolaire ne sachant trop comment soutenir Chloé, l’enfant a dû changer d’école pour retrouver un sentiment de sécurité.

Après huit mois de suivi, Chloé s’est apaisée et le souvenir des « mauvais garçons » est moins présent.

Léna a été rencontrée après qu’une visite médicale ait révélé une infection transmissible sexuellement dont souffrait aussi son grand‑père, qui la gardait régulièrement.

Ce dernier ayant toujours nié l’inceste, la petite était effrayée à l’idée de l’identifier comme agresseur. Protégée par sa maman, elle a pu trouver un espace de parole en thérapie.

Léna a d’abord exprimé sa peur lors de jeux révélateurs mettant en scène des princesses soumises à des bêtes effroyables ou encore, des dinosaures dévorant les sous-vêtements de petites poupées.

De fil en aiguille, après une année de soutien, Léna s’est mise à parler clairement des multiples agressions dont elle fut victime.

Son grand-père fera bientôt l’objet d’une arrestation.